Consignes aux coups de minuit
J. M. Sethi
En 1997, Maharaj Ji a célébré la Fête de Noël et du Nouvel An aux États-Unis. Toutefois, il avait mandaté quelques initiés du Kirpal Ashram pour effectuer une tournée des satsangs en Inde, et j’étais du nombre. Dû à des problèmes de température, nous sommes arrivés en retard à Ludhiana et le satsang régulier du […]
Consignes aux coups de minuit
J. M. Sethi
En 1997, Maharaj Ji a célébré la Fête de Noël et du Nouvel An aux États-Unis. Toutefois, il avait mandaté quelques initiés du Kirpal Ashram pour effectuer une tournée des satsangs en Inde, et j’étais du nombre. Dû à des problèmes de température, nous sommes arrivés en retard à Ludhiana et le satsang régulier du matin était terminé. Par contre, nous avons appris qu’un autre satsang serait tenu l’après-midi même, près de la demeure d’un satsangui nouvellement initié. Nous nous sommes donc dirigés vers sa résidence et nous avons vu une grande tente montée devant sa maison, remplie à capacité. Il devait y avoir au moins trois mille personnes.
Tout au long du satsang, une étonnante radiation spirituelle se manifestait. Le satsang terminé, un délicieux et copieux repas fut servi à tous. Je taquinais le propriétaire en lui demandant, si c’était Sant Rajinder Singh lui-même qui lui avait ordonné de faire des préparatifs d’une telle envergure pour accueillir le sangat. À ma grande surprise, il me répondit : «Oui !» Maharaj Ji, qui était à des milliers de kilomètres de là, l’avait réveillé à minuit, la veille et lui avait transmis la consigne de faire de grands préparatifs, car une large foule était attendue. Le Maître avait même dressé le menu pour le repas qui devait être servi au sangat. Voilà pourquoi tout avait été préparé si merveilleusement bien. §
Une relation au-delà de l’espace et du temps
Margaret Diaz
J’étais chroniquement malade depuis de nombreux mois avec fièvre, fatigue et courbatures m’empêchant de travailler ou de socialiser. En outre, depuis dix ans je souffrais d’un sérieux problème de dos. Les médecins me disaient qu’une opération soulagerait la douleur, mais que je ne pourrais plus marcher. N’étant encore qu’une jeune femme, je me sentais de […]
Une relation au-delà de l’espace et du temps
Margaret Diaz
J’étais chroniquement malade depuis de nombreux mois avec fièvre, fatigue et courbatures m’empêchant de travailler ou de socialiser. En outre, depuis dix ans je souffrais d’un sérieux problème de dos. Les médecins me disaient qu’une opération soulagerait la douleur, mais que je ne pourrais plus marcher. N’étant encore qu’une jeune femme, je me sentais de plus en plus découragée.
Alors que je me reposais chez moi un matin, j’entendis sur une station de radio espagnole qu’un Maître spirituel venant de Chicago où je résidais, donnerait l’initiation sur la Lumière et le Son intérieurs. Je n’étais pas familière avec ce concept mais j’étais curieuse et je ressentais le désir d’y aller. J’imaginais le Maître grand avec des vêtements somptueux et des bijoux. La conférence se tiendrait le 22 août 1999. Ce jour-là, même si je ne me sentais pas bien, je me levai tôt pour y assister.
Lorsque l’autobus arriva à l’auditorium, j’entrai et pris un siège dans la salle bondée. À ma surprise, quand Sant Rajinder Singh Ji entra, je vis un homme vêtu simplement de blanc à la mode indienne et portant turban et barbe noire. Il arborait un magnifique sourire et je sentais une énorme quantité d’énergie émanant de lui, tant et si bien que je fus saisie d’une crainte révérencielle. Le conférencier le nomma Maharaj Ji.
J’écoutai le discours de Sant Rajinder Singh Ji et décidai de rester pour l’initiation après le programme. Je ne compris pratiquement rien de la théorie qu’il présenta, surtout à cause de mon anglais limité; cependant, j’eus une belle expérience de la Lumière et du Son dans la méditation qui suivit.
À la fin de la séance, chacun de nous eut l’occasion de rencontrer individuellement Maharaj Ji pendant qu’il était assis sur l’estrade. J’étais intimidée et réticente à m’avancer vers Lui. Alors que je faisais la file et me rapprochais de Lui, je sentis une charge électrique monter en moi. À la fois surprise et alarmée, je sortis effectivement de la file; toutefois quelque chose m’y fit revenir. Je répétai ce manège à plusieurs reprises. Chaque fois que je ressentais ce Pouvoir chargé, intimidée, je quittais la file mais j’y revenais aussi chaque fois.
Finalement, je trouvai le courage de l’approcher. Alors que je me tenais devant Maharaj Ji et qu’il me regardait dans les yeux, la fièvre chronique et les courbatures disparurent. Il fit un bref mouvement de torsion avec ses mains, je sentis ma colonne vertébrale réellement bouger et la douleur dorsale disparut.
On me donna quelques dépliants, je dis au revoir, et pris le bus pour rentrer chez moi. Mon corps avait-il vraiment été guéri ? J’avais un regain d’énergie et je ne ressentais plus de douleurs.
Une fois à la maison, j’allai à la cuisine me préparer un repas. Je me souviens avoir regardé dans le réfrigérateur, me demandant quoi concocter.
À ce moment-là, Sant Rajinder Singh Ji entra dans la cuisine. J’étais stupéfaite. « Comment est-il arrivé ?», me demandai-je. Il avait un généreux sourire et de beaux yeux brillants. Il toucha légèrement mon épaule, lisant à coup sûr mon étonnement. Il dit en espagnol : « Ne t’inquiète pas ». J’étais trop surprise pour profiter de sa compagnie. Après tout, je l’avais tout juste rencontré. Pourquoi m’avait-il suivie ?
Nerveuse, je sortis rapidement et en bas de la rue, j’entrai dans une petite boutique que je connaissais bien. Je ne cessais de penser, « comment savait-il où j’habitais ? » J’avais pris trois bus pour rentrer à la maison, « comment a-t-il trouvé le chemin ? Et comment est-il entré chez moi sans clé ?»
Dans la boutique, un vendeur remarqua mon agitation et me demanda si j’allais bien. « Je ne veux rien acheter, lui dis-je », quelque chose m’a surprise et je ne veux simplement pas être chez moi en ce moment.
Hésitant à rentrer directement à mon appartement, je téléphonai à une amie qui avait reçu l’initiation avec moi. Je lui demandai si Maharaj Ji avait été chez elle. « Non, es-tu folle? » répondit-elle. Même qu’elle semblait un petit peu envieuse de cette expérience que j’avais eue.
Je décidai d’aller manger un morceau. Au café, j’ai rencontré une femme qui je sais est médium, et lui ai raconté mon aventure. Elle me dit que cette personne était un grand homme, rempli de lumière et que j’avais beaucoup de chance d’avoir vécu une telle expérience, qu’elle-même aurait voulu vivre. Ces paroles m’ont rassurée et je suis retournée à mon logement. À ce moment-là, je ne trouvai le Maître nulle part.
Néanmoins, il ne fallut pas longtemps pour que Maharaj Ji réapparaisse chez moi à nouveau. Et cette fois-ci, je l’accueillis. Il débordait d’amour.
Au cours des dernières années, Sant Rajinder Singh Ji a été mon compagnon , mon ami, mon soutien. La première fois, lorsqu’Il est venu dans ma cuisine, Il était apparu avec un corps physique normal. Mais depuis, chaque fois que je le vois, Il est rempli de lumière, Il rayonne de lumière et ses pieds ne touchent pas le sol; Il flotte quand il se déplace et il me parle en espagnol.
Le Maître me réveille souvent à trois heures du matin pour méditer. Je suis endormie dans ma sombre chambre, et lorsqu’Il apparaît, c’est généralement sa lumière rayonnante qui me réveille. J’ouvre les yeux, je Le vois debout là souriant et Il me donne l’ordre de me lever et méditer. De temps en temps, Il va tapoter mon dos pour me réveiller. Je me souviens, une fois Il a même allumé la lumière de la chambre avec l’interrupteur mural ! Il s’assure que je sois bien éveillée et s’en va. Il est toujours tellement gentil, aimant et pur.
Une fois, je me suis réveillée en avance et assise en méditation et… je me sentais très bien c’est alors qu’Il est arrivé. Il était si content de me voir faire ce qu’Il voulait.
Chaque fois que Maharaj Ji apparaît sous sa forme spirituelle, Il est très patient avec moi. Il m’apporte aussi son aide au niveau des choses matérielles et même pour des futilités. Je Le vois souvent quand je m’apprête à sortir de chez moi. Une fois, je me hâtais car j’avais peur de rater mon train. Il m’assura que cela n’arriverait pas, et ensuite Il m’accompagna à la gare. Une autre fois, alors que je me dirigeais vers la porte, Il me rappela que j’avais oublié mes clés. Tout ça dépasse mon entendement ! Parfois, Il transporte de la paperasse et m’avoue qu’Il est occupé et qu’Il a peu de temps. Je me souviens de cette fois où je m’apprêtais à partir et qu’il m’a taquinée en me disant que j’avais oublié de lui dire au revoir ! Quelquefois, je voudrais donner à Sant Rajinder Singh Ji un gros câlin de gratitude et d’amour, mais je suis incapable d’approcher tellement la lumière est vive et brillante. Lorsqu’Il quitte une pièce, sa magnifique forme s’élève vers le plafond et disparaît laissant derrière elle une traînée de lumière chatoyante. §
Reste à mes côtés
Jora Young
La visite de Sant Rajinder Singh Ji en Floride, au cours de l’année 1996, avait des allures de festival. Parmi les expériences agréables que nous avons vécues pendant ce séjour, l’une d’elles était un voyage en bateau dans la Baie de Biscayne en compagnie de Maharaj Ji, . Au moment où nous nous rassemblions sur […]
Reste à mes côtés
Jora Young
La visite de Sant Rajinder Singh Ji en Floride, au cours de l’année 1996, avait des allures de festival. Parmi les expériences agréables que nous avons vécues pendant ce séjour, l’une d’elles était un voyage en bateau dans la Baie de Biscayne en compagnie de Maharaj Ji, . Au moment où nous nous rassemblions sur le quai, des rythmes de musique latine faisaient déjà vibrer nos cœurs et le soleil flamboyait dans toutes ses couleurs. Peu de temps après, le bateau rempli à pleine capacité, quittait le quai.
Alors que nous naviguions pour sortir de ce port fort animé, nous avions l’impression que les eaux scintillaient de bonheur et que «l’air lui-même dansait de joie»! Quelque temps après le départ, nous nous sommes aperçus que le Maître Lui-même manoeuvrait le gouvernail. Il dirigeait le bateau à travers les nombreux vaisseaux, grands et petits. À un moment donné, le propriétaire du bateau a cru bon de reprendre les commandes, compte tenu de l’étroitesse du canal et de la circulation, mais le Maître l’a convaincu et est demeuré derrière le gouvernail, décision qui fut acclamée par les applaudissements de tous. Durant l’après-midi, un court passage du Gurbani, récemment mis en musique par Mark, mon mari, résonnait dans ma tête. Il s’agissait d’une chansonnette de marin que j’ai été tentée de chanter à haute voix, mais je me suis contentée de laisser les mots chanter dans ma tête.
Ce soir-là, le Maître nous a rassemblés pour un événement au cours duquel les chansons et poèmes étaient à l’honneur. Un de nos frères, hispanophone récemment initié a chanté une chanson en y mettant tellement de cœur que nous avions l’impression que la maison allait s’effondrer. J’avais fait des copies de la chanson mentionnée plus haut et je les ai distribuées. Lorsque mon tour fut venu, j’ai chanté quatre lignes de cette chanson, et ce, à trois reprises, tout en demandant aux autres de chanter avec moi. Quand j’eus terminé, le Maître m’a demandé de rester debout, mais s’est ravisé en disant :
« Non, on fera quelque chose avec cette chanson un peu plus tard. »
Lorsque tout le sangat eut partagé les chansons et poèmes, il m’a demandé de reprendre le microphone et de chanter à nouveau, trois fois plutôt qu’une, la chanson, et de faire une pause à chaque fois que je la complétais :
Oh Maître, tu es mon esquif ;
Sur l’autre rive, emporte-moi.
Et si par malheur je t’oubliais,
Je te prie de te souvenir de moi.
Après que je l’eus chantée une première fois, le Maître Rajinder, d’une voix imprégnée de tendresse et de douceur, a ajouté ces vers :
Ma chère, tu es l’enfant de Dieu;
Tu vogues vers les cieux,
Jamais je ne t’oublierai.
Je t’en prie, reste à mes côtés.
Les paroles du Maître nous ont étonnés. J’avais peine à voir à travers les larmes et la lumière ambiante de la pièce. Alors le Maître m’a fait signe de la chanter à nouveau. L’assistance s’est jointe à moi tandis que je la chantais deux autres fois, et le Maître a répété sa promesse deux autres fois.
Ce soir là, chacun de nous dans la salle savait que peu importe que l’on en soit digne ou non, le Maître ne nous abandonnera jamais et nous ramènera à notre demeure éternelle. §